Le 19 novembre 2012
Je ne sais pas si c'est judicieux de continuer à t'écrire comme ça. D'un côté ça m'apaise, ça me libère de tous ces mots qui se battent pour ne jamais arriver jusqu'à toi, de l'autre j'ai conscience d'entretenir un truc, de faire la Josiane qui va parler à son regretté Bibi au cimetière animalier d'Asnières. Et ça j'ai conscience que ça fait peine.
Le blog de la honte.
Mais c'est de ta faute Bibi !!
Ton départ a été si soudain. Je n'étais pas préparée.
Bien sûr j'avais remarqué que tu avais l'oeil moins vif et la queue moins frétillante -puis tu sentais fort- mais j'avais mis ça sur le compte de la chaleur estivale.
Certes je devais souvent t'appeler plus d'une fois pour que tu viennes jusqu'à moi, mais tu finissais toujours par arriver. Et tu laissais ta tête sur mes genoux, tandis que j'enlevais précautionneusement les crottes au coin de tes yeux.
Mon Bibi.
Je n'ai rien vu venir.
Hier j'ai marché par inadvertance sur ton hérisson. Autrefois c'était ton jouet préféré.
Je n'avais pas remarqué qu'il était cassé. Je me suis demandée depuis combien de temps il ne faisait plus pouik pouik.